Environ 10% de parts de marché s’apprêtent à changer de mains. Pour autant, la recomposition du secteur des GSA ne fait que commencer : rachats, changements de noms, nouvelles collaborations dans les achats... Alors que l'année 2024 s'ouvre avec de nombreuses incertitudes, les enseignes n'ont d'autre choix que de continuer à repenser leurs propositions de valeur. Voici quelques actions en cours menées par les enseignes alimentaires.

Réagir à la crise des hypermarchés

Auchan travaille avec sa branche immobilière sur un plan pour réduire la surface de ses hypermarchés. Casino fait faire la bascule de certains hypermarchés en les transformant en supermarchés. Carrefour, lui, a choisi de confier les clés de certains de ses très grands magasins en manque de clients à des indépendants, via le système de la location-gérance.

Densifier son réseau "grâce" à la découpe de Casino

L'enseigne stéphanoise vend à ses concurrents 288 hypers et supermarchés, sur la base d’une valeur d’entreprise comprise entre 1,3 et 1,35 milliard d’euros. 98 magasins passent sous enseigne Auchan, et 190 vont être cédés au groupement des Mousquetaires / Intermarché. Sur ce dernier total, 26 devraient être cédés par Intermarché à Carrefour.

Améliorer la retraite de son client

C'est l'idée d'Intermarché qui, en partenariat avec Smart good Things, lance une carte prépayée digitalisée. Chaque achat permet d'épargner 4% de cagnottage (cashback) sur un Compte Epargne Consommation Retraite.

Se diversifier pour aller sur de nouveaux marchés

Une stratégie que Monoprix reprend à son compte depuis plusieurs années déjà. Après Monoprix Beauté, l'enseigne développe une nouvelle enseigne, Monoprix Maison. En moyenne, 2 700 références y sont proposées, dans la décoration, le mobilier, la papeterie, la chambre, le bain et la cuisine.

R"assurer" le consommateur

C'est la démarche opérée par Carrefour qui crée l'assurance chariot. En cas de chômage ou d’invalidité, celle-ci permet aux clients qui y ont souscrit d’obtenir des courses gratuitement.

Lutter contre la shrinkflation

Le gouvernement prévoit d'imposer aux supermarchés de faire figurer, sur les références ayant fait l'objet d'une réduction des portions, la mention "pour ce produit, la quantité vendue est passée de X à Y et son prix au a augmenté de ...% ou ...EUR." Intermarché a pris les devants, en lançant une campagne de communication détournant des slogans publicitaires associés à certaines marques d'Unilever : "Knorr, j'adorais", "Avant, Magnum ça voulait dire grand"...

En 2024, le comportement des consommateurs continue d'évoluer, toujours dans la lignée de 2023, avec une année sous le signe de la privation et de la recherche d'alternatives économiques. 2024 marque également une année où les enseignes elles-mêmes sont en difficulté: restructuration, diversification, partage des espaces... To be continued...