Contre l’inflation, la promotion est reconnue comme solution la plus efficace

Dans un contexte inflationniste et au regard d’une actualité internationale qui marque notre quotidien, plus d’un Français sur trois * est plus attentif aux prix et 32 % recherchent davantage de promotions. Preuve que la promotion est bien LA solution contre l'inflation.

Sur l'année 2022, l'inflation atteindrait en moyenne 5,5 %. Du jamais-vu depuis 1985 ! Avec des conséquences largement négatives sur la consommation. Selon Nielsen IQ, les foyers ressentent désormais clairement le poids de la hausse des prix, 56 % d'entre eux déclarant que leurs courses hebdomadaires coûtent plus cher qu'il y a six mois. Et ce n'est pas fini! L’inflation dans l’Hexagone continue à grimper en juin, pour atteindre 6,9 % selon l’indice calculé par Que Choisir. Dans une étude publiée à la fin du premier semestre 2022, l'assureur crédit Allianz Trade a d'ailleurs annoncé que le coût de l'alimentation pourrait flamber en 2022 de plus de 200 euros par personne en France. Un choc dur à encaisser par les consommateurs en quête de prix bas !

La promotion joue un rôle d'amortisseur face à l'inflation

La solution, en cette période de crise passerait alors par la promotion. Parce qu’elle est plus ponctuelle qu’une baisse des prix, la promotion permet en effet de combiner cette volonté de « faire un geste » pour ses clients tout en maintenant des prix compatibles avec la rentabilité.
Convaincu que la promotion est LA solution, le ministre de l'Economie Bruno Le Maire avait alors proposé, comme piste, des réductions pouvant aller jusqu'à 50 %.

Mais le ministre a rapidement fait marche arrière : dans l'alimentaire, le gouvernement n’apportera aucune modification aux principes de relèvement de 10 % du SRP et de limitation des promotions en volume (25 %) et en valeur (34 %). Les enseignes et les marques devront donc imaginer des mécaniques promotionnelles percutantes tout en restant dans ce cadre très contraint.

Les enseignes adaptent leurs promotions

Illustration avec Carrefour qui, début juillet, s’allie à NOUS anti-gaspi pour proposer une gamme de produits hors des standards, jusqu’à 20% moins chers. Il s'agit de produits présentant soit des défauts physiques (poids, forme, calibre), soit une durée de vie plus courte, ne répondant donc pas aux normes des circuits de la distribution classique.
Après une première phase d’expérimentation en Ile-de-France, la commercialisation de ces produits sera ensuite étendue à l’ensemble du territoire et permettra à Carrefour de tester l’appétence des consommateurs pour une offre plus variable et permanente, mais aussi plus économique grâce à la réduction du gaspillage. L’enseigne appliquera ensuite ces nouveaux codes à d’autres produits, en fonction du retour de ses clients.

Autre initiative nouvelle, celle d'Intermarché. Le groupement fait évoluer son programme de fidélité. Il propose, à compter du 1er juillet 2022, un avantage carte allant jusqu’à 10 % de réduction sur plus de 1 800 produits de ses marques distributeurs Pâturages, Monique Ranou, Paquito et Chabrior.

Les hypers et les supers regagnent du terrain

Tous ces efforts paient. Les clients sont conscients que les enseignes font des efforts. Grâce à leur positionnement et image prix, leur concept permettant de faire le plein d’essence (parfois à prix coûtants) et les courses en une seule fois, et donc de limiter les dépenses de déplacement,- les hypermarchés de plus de 2 500 m² bénéficient clairement d’un regain d’intérêt depuis le début de l’année. De fait, les enseignes généralistes les plus compétitives en termes de prix (Intermarché, Magasins U, E.Leclerc et Casino) ont ainsi regagné des parts de marché entre février et mai 2022.

* « Sondage OpinionWay pour Bonial », juin 2022