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Marché de la Promo : Qu’est-ce qui nous attend pour 2022 ?

Démarrer 2022 d'un bon pied : c'est tout ce qu'on souhaite à nos clients industriels et distributeurs. Encore faut-il bien se préparer aux mutations du commerce, tant sur le plan législatif que sur celui des tendances de conso, pour optimiser ses stratégies d'activation marketing shopper. Voici une check-list des 7 points-clés à retenir pour ne pas être pris au dépourvu en 2022 !

Le plus gros sujet 2022 ? Egalim 2 bien sûr !

Alors que les négociations commerciales 2022 viennent de commencer, la nouvelle loi a été promulguée. Avec quatre objectifs principaux : modifier les habitudes de négociation entre fournisseurs et distributeurs, offrir une meilleure rémunération des agriculteurs, une plus juste répartition de la valeur tout au long de la chaine de production, transformation et distribution et une plus grande transparence auprès du consommateur. Il ressort notamment du texte que les fournisseurs de produits alimentaires doivent désormais indiquer dans leurs CGV, en pourcentage, la part, dans leur tarif, du prix des matières premières agricoles ou alimentaires entrant dans la composition de leurs produits. Aussi, l’article 10 de la Loi Egalim 2 prévoit l’expérimentation, pour une durée maximale de cinq ans, d’un affichage destiné à apporter au consommateur une information relative aux conditions de rémunération des producteurs de produits agricoles.

Le e-commerce va continuer à progresser

Kantar projette une part de marché de 9,6 % pour le e-commerce (drive, drive piéton, livraison à domicile, quick commerce, les box de cuisine...) alimentaire en 2022. Des habitudes qui pourraient rester chez les consommateurs après la crise, d’où la nécessité d’assurer un bon niveau de services pour fidéliser ces nouveaux clients. Côté industriels aussi ce circuit les pousse à évoluer. De plus en plus de marques de PGC incluent désormais un canal de vente directe aux consommateurs (DTC) dans leur offre commerciale. A l'image de Nestlé par exemple. Ses ventes en ligne pèsent désormais 13 % de son activité globale, une proportion deux fois plus élevée que la moyenne du marché. Et le géant suisse vise 25 % de ses ventes en ligne en 2025. Le DtoC* est en marche ! Avec en ligne de mire la fidélisation. En effet, un canal DtoC fournit un accès direct aux données des clients - au lieu de passer par un tiers. L'accès aux données de première main peut contribuer à enrichir l'expérience du client grâce à un développement de produits pertinents et à une promotion personnalisée, ce qui permet de renforcer la fidélité à la marque.

2022 sera l'année du déploiement des magasins connectés

Les magasins sans caisse débarquent en France ! A la suite d'AmazonGo dont le premier magasin a ouvert en Europe en mars 2021. Sur le sol français, le dernier en date à s'être lancé est Carrefour Flash 10/10 (“10 secondes pour faire ses courses et 10 secondes pour payer et sortir du magasin”). Ce "magasin" propose un parcours d'achat sans scanner le produit et avec un paiement quasi-instantané sans avoir besoin de sortir les articles de son sac. C’est donc un gain de temps pour les consommateurs au quotidien, et une expérience plus fluide. Les clients peuvent entrer et sortir librement, sans portique, sans télécharger d’application ni s'enregistrer au préalable, et faire leurs courses sans surprises, car le montant du ticket est connu en temps réel. Cette expérimentation de carrefour Flash 10/10 survient quelques semaines après celle d'Auchan Go. Le mouvement va s'accélérer en 2022.

La transition écologique deviendra un passage obligé

La loi Agec est passée par là et les acteurs de la grande consommation et de la grande-distribution vont avoir de nouvelles obligations à respecter. Et ça démarre dès le 1er janvier 2022 ! A compter de cette date, les emballages plastique – ainsi que les emballages en carton avec un revêtement plastique, les attaches et les stickers – seront interdits pour le conditionnement des fruits et légumes frais non transformés de moins de 1,5 kg. D'autres obligations vont se succéder au fil du temps, comme la fin de l’impression systématique des tickets de caisse, des tickets de carte bancaire, des tickets distribués par des automates et des bons d’achat et tickets promotionnels. Date de mise en vigueur de l'interdiction : au plus tard le 1er janvier 2023. Aussi, au 1er janvier 2030, les commerces de vente au détail dont la surface est supérieure ou égale à 400 m² devront consacrer à la vente de produits présentés sans emballage primaire, y compris la vente en vrac, soit au moins 20 % de leur surface de vente de produits de grande consommation, soit un dispositif d’effet équivalent exprimé en nombre de références ou en proportion du chiffre d’affaires. La loi va dans le sens du consommateur : 63% ** des Français souhaiteraient pouvoir acheter en vrac les produits de grandes marques qu'ils achètent habituellement emballés.

Une proximité réinventée par le Quick Commerce

La livraison rapide de courses à domicile s'est fortement développée ces derniers mois, du fait des confinements notamment. De nombreuses start-up ont été créées: Flink, Gorillas, mais aussi Cajoo ou encore Getir et Dija… Toutes se disputent un marché composé essentiellement de courses de dépannage dans les grandes villes. Face à cette émulation, l’intérêt des distributeurs alimentaires traditionnels ne s’est pas fait attendre. Carrefour s'est rapproché de Cajoo par exemple. Selon Kantar, la part de marché du "quick commerce" s'élève en France à 0,7% du total alimentaire. Mais dans les grandes métropoles, où les start-ups sont implantées, leurs poids dépasse déjà le 1%. Ainsi à Paris, la livraison de courses en 10 minutes pèserait 1,6% du marché de l'alimentaire. Au total, sur 2021, 122 millions d’euros de chiffre d’affaires (Source Iri) ont été réalisés. C'est encore peu, mais le mouvement va s'accélérer en 2022.

L'abonnement monte en puissance dans le commerce

Doper ses volumes en stimulant une récurrence des achats et des revenus : voilà un bon modèle d'avenir pour gagner de nouveaux clients et fidéliser les actuels. Surtout quand on voit se profiler le retour longue durée de l’inflation, l’arrivée de nouveaux acteurs du discount … Après Casino et Casino (Max Extra), Monoprix (Monopflix), Leader Price et son Club, c'est au tour de Carrefour de se lancer. Sa promesse : un abonnement de 5,99 euros par mois donne droit à 15 % de réduction sur ses MDD. De fait, en 2022, l'abonnement deviendra incontournable dans toute stratégie de fidélisation. Il permettra en effet de répondre aux nouvelles attentes de consommation, de rester présent dans l’esprit des clients de manière régulière, de faire vivre aux clients une expérience toujours plus positive et de maximiser l’engagement.

La promo "conversationnelle" pour renforcer la relation-client

Nouer avec ses clients VIP une relation « one to one » : c'est le but recherché du nouveau service lancé par Monoprix, baptisé « Esprit marché ». Il repose sur une plateforme mise au point par Critizr. Dès lors que les clients VIP reçoivent une offre exclusive, ils peuvent engager une nouvelle conversation privée et recevoir en exclusivité des contenus, des offres ou une invitation à réserver un personal shopper. Ces offres spéciales et limitées dans le temps proposent aux clients des expériences privilégiées et sur-mesure. Par ailleurs, elles permettent à Monoprix de générer des ventes additionnelles. Le test sera déployé sur 100 magasins dès janvier 2022. Clairement, les consommateurs demandent plus de réactivité et d'instantanéité dans les réponses des marques. Le C-commerce se confirme aussi dans l'explosion du live shopping. A cause de la pandémie et des magasins qui ont été fermés, les enseignes doivent récréer en ligne une expérience proche, voire supérieure à celle vécue en point de vente. Ce qui aboutit à de nouvelles expériences conversationnelles, comme le live shopping. Pour 55% des consommateurs interrogés par Forrester Consulting, l’un des leviers pour humaniser la relation client repose sur les interactions en vidéo avec les représentants de la marque. Les options d’achat instantané, la possibilité de réagir, de commenter et de poser des questions en direct, la dimension événementielle (ventes flash, privées…) du live shopping… Tout ceci participe à la levée des freins de l’achat en ligne. Avec des taux de transformation 10 à 20 fois plus élevés que l'e-commerce. Cqfd.

* DtoC (direct to consumer) :
**Etude Yougov : le marché du vrac, décembre 2021